16 janvier 2008
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PORTRAIT.-- David Couronneau, maraîcher bio du marché AMAP, était directeur marketing dans le secteur informatique
De la souris à la bêche
De la souris à la bêche
Notre néomaraîcher ne supportait pas de faire deux heures et demie de route tous les jours, dans les bouchons, pour passer « 10 heures devant un écran ». Une vie professionnelle qu'il trouvait stérile. « Ma reconversion est due à une volonté d'évoluer dans la vie. » Le passage de l'attaché-case au râteau, a donc été un long processus. D'abord, il a bénéficié d'un terrain cultivable dans le Médoc au lieu dit Sieujan. Sa première idée était de faire de la culture maraîchère intensive. Puis il a découvert les formations de producteurs bio. Pendant un an, il a donc appris son nouveau travail auprès d'un autre maraîcher bio qui fournit notamment le marché AMAP de Villenave.
1re année. Pour cette première année de culture seul, David Couronneau n'a pas pris de risque. « Je suis parti sur ce que je savais faire ». Choix qu'il justifie pas deux arguments : « Je voulais que les gens aient confiance, qu'ils soient content, et puis c'est mon premier hiver je suis soucieux. » Il n'a pas par exemple planté de carottes, « trop longues à cultiver ». Le marché AMAP de Belcier a donc été fourni cet été en tomates et autres poivrons. Pour l'hiver ce sera notamment navets et radis. Un bilan pour l'instant positif sûrement car comme le souligne le maraîcher le sourire en coin : « J'ai ça dans le sang ». Son grand-père était lui aussi maraîcher.